Intervention de Laurence Cohen

Délégation aux droits des femmes et à l'égalité des chances entre les hommes et les femmes — Réunion du 20 juillet 2017 : 1ère réunion
Audition de Mme Marlène Schiappa secrétaire d'état auprès du premier ministre chargée de l'égalité entre les femmes et les hommes

Photo de Laurence CohenLaurence Cohen :

Je vous remercie, madame la ministre, pour ce très dynamique exposé. Je voudrais pour ma part insister sur trois points.

Tout d'abord, préserver votre budget est essentiel pour nos combats communs ; si l'égalité a progressé, c'est grâce à l'implication législative depuis des années des parlementaires et des gouvernements de toutes les sensibilités politiques, mais aussi en raison de l'engagement des mouvements féministes. La loi Veil, par exemple, est l'aboutissement de combats menés dans la rue par des femmes et des associations. Les alertes émises par les associations féministes, émues par certaines informations - certaines n'ont d'ailleurs pas encore touché de subventions cette année et sont en grande difficulté - constituent un point d'appui à faire valoir dans votre combat pour que les crédits affectés aux droits des femmes ne soient pas rognés car, ainsi que l'a rappelé Laurence Rossignol, son budget était déjà insuffisant, ne représentant, après augmentation, que 0,006 % du budget de l'État alors que le coût des violences faites aux femmes s'élève à 38 euros/an/habitant. Vous devez vous appuyer sur les parlementaires et les associations féministes pour obtenir plus de moyens.

Par ailleurs, je suis extrêmement sensible au sujet de l'accueil des jeunes enfants. Si la transparence dans l'attribution des places est importante, j'attire d'abord votre attention sur l'insuffisance de l'offre en mode de garde collectif. Il faut donc soutenir les collectivités qui mènent une vraie politique en la matière. Le département dont je suis élue, le Val-de-Marne, est à ce titre exemplaire mais contraint financièrement comme toutes les collectivités ; des choix devront donc être faits et nous devons compter sur votre soutien sur ce sujet.

Enfin, un regard féministe doit être posé sur la santé des femmes, notamment s'agissant des violences obstétricales, mais la gynécologie médicale doit aussi être préservée. Nous sommes toutes autour de cette table confrontées à d'importantes difficultés quand nous voulons un suivi gynécologique. Aussi, nous nous émouvons que seulement 74 postes aient été attribués en gynécologie : c'est totalement insuffisant et je vous invite donc à mener une action transversale sur ce sujet.

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