Intervention de Philippe Madrelle

Réunion du 2 octobre 2017 à 15h00
Allocution de m. le président d'âge

Photo de Philippe MadrellePhilippe Madrelle, président :

Monsieur le secrétaire d’État, mes chers collègues, c’est pour moi un grand honneur de présider cette séance d’ouverture de la session consécutive au renouvellement du Sénat. Ce qu’il est convenu d’appeler « le privilège de l’âge » me confère le grand honneur de vous accueillir et m’autorise à m’exprimer devant vous en cette circonstance. Je ne peux le faire sans une profonde émotion, à l’issue d’un demi-siècle de vie parlementaire, dont quelque trente-sept années au sein de notre assemblée.

Mes premiers mots seront pour présenter mes plus sincères et chaleureuses félicitations à l’ensemble des sénatrices et sénateurs qui viennent d’être élus ou réélus. Je souhaite tout particulièrement une cordiale bienvenue à toutes celles et à tous ceux, très nombreux cette année, qui font pour la première fois leur entrée au Sénat.

J’ai aussi une pensée particulière pour toutes celles et tous ceux qui ne siègeront plus sur nos travées, soit parce qu’ils n’ont pas souhaité se représenter, soit parce que le sort des urnes ne leur a pas été favorable. Tous, à leur manière, se sont beaucoup investis dans les travaux du Sénat, et nous garderons en mémoire la qualité du travail accompli ici.

Je tiens également à rendre hommage aux présidents que j’ai vus se succéder à la tête de notre assemblée, et à saluer tout spécialement les actions entreprises au cours de ces dernières années, tant par le président Jean-Pierre Bel que par le président Gérard Larcher, pour moderniser l’image du Sénat, renforcer l’efficacité de ses méthodes de travail et améliorer sa communication en direction des citoyens.

L’institution parlementaire, que je pratique depuis si longtemps, est aujourd’hui en pleine mutation.

C’est à la lumière de l’expérience accumulée au cours d’une vie entière d’engagement politique, de l’exercice de différents mandats locaux et de près de cinquante années de vie parlementaire que je m’adresse à vous aujourd’hui.

Je suis entré très tôt dans la vie politique, où m’ont entraîné tant mes inclinations personnelles qu’une solide tradition de militantisme familial.

Après avoir siégé à l’Assemblée nationale de 1968 à 1980, je suis entré au Sénat, où j’ai été ensuite réélu à cinq reprises.

J’ai exercé en parallèle d’importants mandats exécutifs locaux, qui m’ont permis de donner une réalité concrète, sur le terrain, aux lois de décentralisation de François Mitterrand et de Gaston Defferre, en me confortant dans l’idée du caractère essentiel du rôle des territoires dans notre pays.

Un tel parcours ne sera bientôt plus possible. Nous nous trouvons en effet aujourd’hui dans une période charnière et nous abordons une nouvelle époque de la vie politique. Le Sénat, comme les autres institutions, entre dans l’ère du non-cumul.

Les nouvelles limitations apportées au cumul des mandats ne permettront plus d’exercer concomitamment plusieurs responsabilités comme je l’ai fait.

Je forme néanmoins le vœu que le Sénat, tribune de nos territoires, puisse continuer à relayer efficacement les préoccupations de nos collectivités locales.

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