Les fonctionnaires étaient en grève, hier, et parmi eux, beaucoup d'enseignants. Quelles conclusions en tirez-vous ?
Je regrette le changement incessant des rythmes scolaires tous les quatre à cinq ans. Cela tient sans doute au fait que l'on mêle l'intérêt de l'enfant et d'autres, y compris financiers. L'éducation nationale devrait prendre ses responsabilités en la matière.
Le dispositif « Plus de maîtres que de classes » donne satisfaction et je regrette qu'il soit réduit avant d'être évalué. J'ai quelques réserves sur l'évaluation à l'entrée au CP, car la maternelle est un cycle où l'objectif est d'apprendre à devenir élève, pas d'acquérir des connaissances. Quant aux emplois aidés, je regrette que la décision de les supprimer ait été prise aussi tardivement et brutalement.
Vous avez dit que les jeunes issus du service civique seraient mobilisés pour l'aide aux devoirs. Nous avons beaucoup réfléchi à ce que devait être le service civique dans le cadre de la loi relative à l'Égalité et à la citoyenneté ; il n'a pas pour objet de se substituer à l'emploi !
Enfin, quel avenir prévoyez-vous pour le Conseil supérieur des programmes ?