Intervention de Jean-Marc Huart

Commission de la culture, de l'éducation et de la communication — Réunion du 11 octobre 2017 à 11h00
Audition de Mm. Jean-Marc Huart directeur général de l'enseignement scolaire et xavier turion adjoint au directeur général au ministère de l'éducation nationale

Jean-Marc Huart, directeur général de l'enseignement scolaire :

Non, l'évaluation a été conçue par une équipe composée du conseil national d'évaluation du système éducatif (CNESCO), donc de chercheurs, de chercheurs indépendants, d'agents de la direction de l'évaluation, de la prospective et de la performance (DEPP) et de la DGESCO ainsi que d'inspecteurs généraux.

Figurent parmi les moyens octroyés à l'opération « Devoirs faits » les heures supplémentaires des enseignants, les 10 000 contrats de service civique, les assistants d'éducation, un budget de 3 millions d'euros dédié au partenariat avec les associations en 2018.

La ruralité est un autre objectif prioritaire. Ce n'est pas parce que nous priorisons le dédoublement de classes en REP+ que nous oublions les zones rurales. Nous affichons la volonté très claire d'amplifier les signatures des conventions ruralité. Se posent d'une part des questions relatives aux moyens d'enseignement, avec les classes multiniveaux, et, d'autre part, des questions relatives à la culture. La ministre de la culture a pour mission prioritaire le développement de l'éducation artistique et culturelle. Le développement des partenariats avec des conservatoires, des bibliothèques, des médiathèques se fait facilement en milieu urbain. Tout l'enjeu est qu'il en soit de même dans les zones rurales. L'objectif est l'accès pour 100 % des élèves à l'éducation artistique et culturelle.

L'opération « Plus de maîtres que de classes » n'a pas été abandonnée. Elle est évaluée de la même manière que le sera en 2018 le dispositif « CP 12 » à partir d'évaluations spécifiques des élèves. Elle fonctionne très bien dans certains endroits ; dans d'autres, l'apport d'un maître supplémentaire ne profite aux élèves que deux ou trois heures par semaine. Cette opération a été très faiblement touchée par le redéploiement des postes en vue du dédoublement des classes. Nous avons également réussi à favoriser le remplacement avec 700 postes supplémentaires dans le premier degré.

La question du remplacement des enseignants dans le second degré renvoie à la question de l'attractivité du métier et au prérecrutement des assistants d'éducation pour que ceux-ci s'engagent à passer les concours. On pourrait imaginer un concours spécifique. Ces questions concernent mon collègue de la direction générale des ressources humaines (DGRH). Les moyens existent. La DGESCO implante les moyens, mais il y a parfois des difficultés à pourvoir les postes dans certaines disciplines.

Cette année, nous avons eu recours à la liste complémentaire dans le premier degré. Cette solution de court terme n'est pas satisfaisante, j'en suis d'accord. Le recours aux contractuels pose des difficultés en termes de précarité et de qualité de l'enseignement.

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