Le SGDSN est un gros consommateur de renseignements. Par exemple, lorsqu'il décide de délivrer des autorisations d'exportations d'armement, il s'appuie bien sûr sur une documentation. Je pense également aux problématiques liées à Vigipirate : nous avons besoin d'une évaluation de la menace terroriste, laquelle est transmise par les services de renseignements, mais aussi d'une évaluation du risque, qui est fournie par nos propres services. C'est donc la conjonction de ces deux évaluations qui permettra de développer une politique publique, notamment en matière de renforcement des protections aériennes.
Par ailleurs, le SGDSN constitue le back office de la Coordination nationale du renseignement et de la lutte contre le terrorisme, notamment pour ce qui concerne l'anticipation des défis à relever. Il s'agit non pas de mettre en place une réaction immédiate, mais de construire une réponse pour l'avenir, grâce à une connaissance plus large que celle des services de renseignements.
Depuis maintenant dix ans, il existe une bonne articulation entre le SGDSN et la Coordination nationale du renseignement et de la lutte contre le terrorisme, qui a été réformée et a vu ses moyens augmenter.
Nous assurons un soutien à la cellule créée par le Président de la République ; nous sommes consommateurs du renseignement pour mettre en place plans et préconisations de sécurité ; enfin, nous disposons d'une temporalité plus longue, indispensable à la compréhension des défis futurs de sécurité.