Notre politique familiale est généreuse : 60 milliards d'euros en 2015. Cela représente 2, 7 % du PIB. Elle se compose de modes de soutien diversifiés, dont la fiscalité, qui se cumulent entre eux au service des familles. Ce soutien public aux familles permet de maintenir leur niveau de vie et de concilier vie familiale et vie professionnelle. J’y suis très attachée, comme je suis attachée au principe d’universalité pour la sécurité sociale en général.
La politique familiale a évolué ces dernières années, parce que la famille a évolué. On constate que certaines familles sont plus fragiles, notamment les familles monoparentales. C'est la raison pour laquelle le montant plafond du complément de libre choix du mode de garde sera majoré de 30 %. Cette mesure permettra à tous les parents qui élèvent seuls leurs enfants en bas âge d’être mieux aidés financièrement lorsqu’ils recourent à un assistant maternel, à une garde à domicile ou à une micro-crèche. Nous revaloriserons aussi deux prestations ciblées sur les parents isolés : l’allocation de soutien familial et le complément familial majoré.
Les choix qui se dessinent dans le projet de loi de financement de la sécurité sociale seront poursuivis dans le cadre de la renégociation de la convention avec la branche famille et la sécurité sociale, négociation qui va s’ouvrir au mois d’octobre.
Plusieurs des mesures concourent à l’universalité : le maintien des aides permettant de solvabiliser les modes de garde en préservant le libre choix des parents, de tous les parents, la création de places de crèche, en particulier dans les territoires sous-dotés. Nous assumons aussi un meilleur ciblage des aides monétaires destinées à soutenir les familles qui en ont le plus besoin, notamment les parents isolés et les parents à faibles revenus.
Dans ce cadre, je souhaite entamer avec le Parlement et l’ensemble des acteurs un débat et une réflexion sur la politique familiale en général et sur les allocations familiales au service de cette politique. Il faudra prendre le temps, car la politique familiale ne se décide pas dans l’urgence. Vous l’avez dit, c’est un pilier de notre modèle social. Elle doit se discuter et être largement concertée avec tous les acteurs concernés. C’est la méthode de travail à laquelle je me suis engagée depuis mon arrivée à la tête de ce ministère, et je m’y tiendrai.