Ce dont il s’agit aujourd'hui, c’est d’accepter le fait que nous sommes dans une économie mondialisée. Ce qui signifie, n’en déplaise à ceux qui pensent qu’on peut raisonner sur un enjeu comme le ferroviaire à la seule échelle de la France, que nous avons des concurrents. Je pense notamment à un grand concurrent chinois, CRRC, qui devient le leader mondial. Il n’est pas encore arrivé sur le marché européen, mais il est allé sur le marché américain où il est immédiatement devenu le numéro un.
On peut penser qu’il vaut mieux nous replier sur nous-mêmes avec nos petits bras musclés et faire confiance aux entreprises ou, au contraire, faire le pari audacieux de miser sur le rapprochement entre la France et l’Allemagne de deux fleurons industriels qui ont des complémentarités évidentes. On peut choisir de ne pas avoir peur de cette ambition, celle qui a permis, au cours de l’année écoulée, à 96 entreprises françaises d’acquérir en Allemagne et de contribuer à la création de cet Airbus ferroviaire européen !