Mais la première grande audace d’Emmanuel Macron, ce fut d’avoir osé mettre l’Europe au cœur de sa campagne présidentielle, et ce à un moment où notre pays, comme notre continent, était traversé par une succession de crises majeures.
Son audace originelle fut donc d’avoir osé présenter l’Europe non plus comme une contrainte, mais comme un véritable atout pour notre pays ! Et sa force politique aujourd’hui, en tant que Président en exercice, c’est de ne cesser de parler d’Europe, de parler à l’Europe et pour l’Europe.
De fait, la persévérance européenne du Président n’est pas discutable et son discours de la Sorbonne du 26 septembre dernier ne saurait être lu comme une fulgurance d’un jour qui remiserait la question européenne au rang des dossiers à ne ressortir qu’à la veille des prochaines échéances européennes.
Non, ce discours, pour important qu’il soit – et il l’est ! –, s’inscrit dans une série d’interventions majeures d’Emmanuel Macron, avant et après son élection, sur la centralité de l’enjeu européen pour notre pays.
À celles et à ceux qui s’étonnent de sa volonté pragmatique, exprimée à la Sorbonne, d’aller de l’avant, quitte à avancer d’abord avec un groupe d’États volontaires pour déverrouiller le blocage institué par la règle de l’unanimité, sur les défis aujourd’hui les plus capitaux que nous devons affronter, je renvoie à la lecture de son discours du 18 avril 2016 à Bruges devant le Collège d’Europe, alors qu’il était encore ministre et qu’il venait tout juste de lancer le mouvement En Marche !
À celles et à ceux qui s’étonnent de voir l’importance primordiale qu’il accorde à la construction d’une défense et d’une véritable politique de sécurité commune, je renvoie au grand meeting d’Emmanuel Macron du 19 avril dernier à Nantes