Intervention de Jacques Mézard

Réunion du 17 octobre 2017 à 14h30
Questions d'actualité au gouvernement — États généraux de la politique de la ville

Jacques Mézard, ministre de la cohésion des territoires :

Monsieur le président, mesdames, messieurs les sénateurs, monsieur le sénateur Marchand, j’entends le message des élus locaux et des maires sur la politique de la ville.

Nous connaissons la fragilité de nombre de ces quartiers. Comme vous l’avez souligné, cette politique de la ville a été lancée voilà quarante ans, avec des hauts et des bas. Si la réussite avait été totale, elle n’existerait plus aujourd’hui.

Nous sommes face à des situations très diverses. Nos concitoyens, habitants et élus de ces quartiers, veulent simplement disposer des mêmes droits, des mêmes chances que les autres. C’est ce que l’on appelle le droit commun.

Je voudrais d’abord apporter des précisions sur les questions budgétaires : la première étape de notre engagement, autour du Premier ministre, a été de reconduire le budget de la politique de la ville en 2018 – 430 millions d’euros – et pour les années suivantes.

Nous avons également augmenté la DPV, la dotation politique de la ville, pour la porter à 150 millions d’euros et accru le montant de la dotation de solidarité urbaine et de cohésion sociale, la DSU, de 90 millions d’euros. Voilà quelle est la réalité financière budgétaire.

Je voudrais ensuite souligner, comme vous, qu’il est nécessaire de mener une politique forte en matière d’éducation, où beaucoup reste à faire.

La mise en place de 2 500 classes dédoublées dans ces quartiers – les réseaux d’éducation prioritaire « plus », ou REP+, ont été visés en priorité – témoigne du caractère extrêmement volontariste de cette politique. Nous allons également bientôt mettre en place des emplois francs dans ces mêmes quartiers.

Vous avez enfin évoqué la sécurité, essentielle dans ces quartiers. Nous devons mettre en place une police de proximité. Des efforts considérables doivent être réalisés pour lutter, tous ensemble, contre le communautarisme. Si la République recule dans ces quartiers, d’autres, qui sont déjà à l’œuvre, viendront prendre sa place.

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