L’urgence est donc déclarée.
Dans le contexte actuel des états généraux de l’alimentation, le Président de la République a formulé un certain nombre de propositions : « redonner du pouvoir d’achat à nos agriculteurs en leur donnant la possibilité de proposer eux-mêmes un contrat aux groupes agroalimentaires avec une prise en compte des prix de production et avec la mention obligatoire des coûts de revient inscrite dans les contrats » et « soutenir […] le relèvement du seuil de revente à perte ».
Prendre de telles dispositions sera selon lui possible si les agriculteurs se structurent en filières et en interprofessions fortes, portant chacune un projet de transformation : permettez-nous d’en douter pour le moment !
La nature et le calendrier de mise en œuvre de ces engagements sont très approximatifs et restent bien évidemment à définir.
Changer de modèles productifs, peut-être, mais arrêter certaines productions ne s’inscrivant pas dans la concurrence internationale, comme évoqué par le Président de la République, serait catastrophique et fatal. Il faut veiller à donner à notre agriculture les moyens de sa compétitivité.
Monsieur le Premier ministre, je vous remercie de me préciser comment le Gouvernement entend donner suite à ces propositions et de présenter un calendrier. Renvoyer la définition des modalités d’application aux années à venir serait adresser un mauvais signal.