À défaut d'avoir réussi l'adéquation dans l'orientation entre les compétences, le désir et le parcours et la réussite professionnels, on constate ces dernières années, une sélection sociale. Ainsi, en médecine, les préparations payantes se sont multipliées ; elles sont devenues des passages quasi-imposés pour la réussite au concours. Cela n'était pas le cas il y a vingt ans. Cela permettait d'avoir une représentation sociale diversifiée dans les promotions de médecine. De manière plus générale, dans certains métiers et pour certaines filières, ce sont des écoles privées, payantes, très onéreuses, qui garantissent la réussite et la qualité sur le marché du travail. Est-il légitime que l'on passe par des préparations payantes, des concours et des formations payantes pour pouvoir garantir sa réussite professionnelle ? En outre, est-on capable de donner des moyens à des étudiants qui n'ont pas la chance sociale de pouvoir accéder à ces formations ?