… nous côtoyons l’intelligence artificielle au quotidien. Le développement de celle-ci va forcément transformer en profondeur nos sociétés et nos économies.
Pour le moment, nous assistons au succès des algorithmes de Google et de Facebook, efficaces pour trouver des réponses à nos questions et pour hiérarchiser un certain nombre d’informations.
Les chercheurs réalisent des programmes informatiques qui surpassent l’homme dans certaines de ses capacités cognitives. Je pense notamment au jeu d’échecs, au jeu de go ou même au ping-pong ou au poker. Un bon progrès sera celui qui saura bien accompagner l’essor de ces technologies.
Il a déjà été rappelé que notre collègue député Claude de Ganay et notre ancienne collègue Dominique Gillot ont rendu, le 15 mars 2017, un rapport intitulé Pour une intelligence artificielle maîtrisée, utile et démystifiée. Ce rapport montre que l’intelligence artificielle fait naître des progrès incontestables, mais aussi, comme tout progrès, des risques.
Ma question portera sur les enjeux éthiques de l’intelligence artificielle. Comment assurer la bonne gouvernance de celle-ci ? Quels principes éthiques doivent, selon le Gouvernement, encadrer ces technologies ? Comment éviter que des contraintes juridiques trop fortes ne viennent freiner l’innovation ?
Dans leur rapport, Claude de Ganay et Dominique Gillot proposent, par exemple, d’élaborer une charte de l’intelligence artificielle et de la robotique et de confier à un institut national de l’éthique de l’intelligence artificielle et de la robotique un rôle d’animation du débat public sur les principes éthiques qui doivent encadrer ces technologies.
Monsieur le secrétaire d'État, au-delà de la mission confiée à notre collègue député Cédric Villani, dont l’intelligence est incontestable, quelle suite le Gouvernement entend-il donner aux quinze recommandations précises issues du rapport ? Je souhaite que celui-ci soit utile.