Monsieur le sénateur, nous avons déjà eu l’occasion d’aborder cette question à maintes reprises, mais cela montre que ce sujet est probablement le plus central dans le cadre de la participation et de l’intéressement. Il s’agit d’en faire bénéficier un maximum de salariés de notre pays, quand seulement un sur deux en bénéficie aujourd’hui. Je ne reprendrai pas les chiffres que nous avons déjà égrenés, et qu’aucun parmi nous ne conteste.
S’agissant de la baisse du forfait social, donc du coût de cette mesure, je renvoie aux débats que nous aurons sur la maîtrise de la trajectoire de nos finances publiques. Vous le savez, c’est la stratégie économique qu’a retenue le Gouvernement dans la présentation du projet de loi de programmation des finances publiques. Il s’agit d’un engagement que le Président de la République a pris dans le cadre de la campagne présidentielle, et vis-à-vis de nos partenaires européens.
Lorsque le forfait social a été abaissé de 20 % à 8 %, des mécanismes incitatifs ont été prévus pour permettre à des entreprises d’entrer dans le dispositif. Nous sommes prêts, dans le cadre du groupe de travail et du plan d’action pour la croissance et la transformation des entreprises, dans lequel nous sommes engagés avec Bruno Le Maire, à réfléchir de nouveau à ces sujets, qu’il faut néanmoins manier avec précaution pour ne pas perturber notre trajectoire de finances publiques. Celle-ci est non pas la mère de toutes les batailles, mais un sujet central en termes de crédibilité financière de notre pays à l’égard de nos partenaires et des marchés. En tout cas, ce sujet sera à l’évidence à l’ordre du jour de nos débats.