Mes chers collègues, mes remerciements s'adressent tout d'abord à notre collègue Marie-Thérèse Bruguière, qui a parfaitement assuré le bon déroulement de cette élection. Je me félicite d'ailleurs que le renouvellement de notre délégation coïncide, de façon heureuse, avec sa date d'anniversaire !
Applaudissements.
Mes remerciements s'adressent aussi à vous tous et toutes qui venez de me porter à la présidence de cette délégation, à laquelle j'attache une importance toute particulière. Je suis très sensible à l'honneur que vous me faites et à la confiance que vous m'avez exprimée par ce vote.
Au cours des trois dernières années - j'ai été élue en 2014 - j'ai pu apprécier, non seulement l'intérêt et l'importance des thématiques qui sont abordées dans cette délégation, mais aussi la qualité du travail qui y est effectué, dans un esprit de convivialité et dans une ambiance particulièrement chaleureuse que tout le monde a, je crois, pu apprécier.
J'espère que les collègues qui nous rejoignent cette année deviendront vite, à leur tour, des fidèles.
Si nous avons décidé de participer aux travaux de cette délégation, c'est que toutes et tous, par-delà nos convictions personnelles, nous partageons les valeurs d'égalité et de mixité défendues par notre délégation. On oublie parfois, quand on parle des droits des femmes, que les femmes constituent tout simplement la moitié de l'humanité. Toute mesure qui permet d'améliorer la situation des femmes doit être appréciée dans cette logique : il ne s'agit pas d'un « cadeau » qu'on leur fait, mais d'un progrès pour tout le monde.
Avant toute chose, je vous propose, comme le prévoit notre ordre du jour, de procéder sans plus tarder à la composition de notre Bureau. Nous allons tout d'abord désigner les vice-présidents, conformément à la procédure prévue par l'article 13 de notre règlement.
Nous devons prévoir 10 vice-présidences, à la fois pour appliquer la représentation proportionnelle et pour attribuer au moins un poste à chaque groupe. Ces dix vice-présidences sont ainsi réparties entre les groupes :
- 4 pour le groupe Les Républicains ;
- 2 pour le groupe Socialiste et républicain ;
- 1 pour le groupe La République En Marche ;
- 1 pour le groupe du Rassemblement Démocratique et Social Européen ;
- 1 pour le groupe Communiste républicain citoyen et écologiste ;
- et 1 pour le groupe Les Indépendants/République et Territoires.
J'occupe quant à moi, en tant que présidente, le poste prévu pour le groupe de l'Union Centriste.
Conformément à l'alinéa 2 quater de l'article 13 du règlement, « pour la désignation des vice-présidents, les groupes établissent une liste de candidats selon le principe de la représentation proportionnelle ».
Pour le groupe LR, la liste des candidats est la suivante :
- Max Brisson ;
- Laure Darcos ;
- Joëlle Garriaud-Maylam ;
- et Marc Laménie.
Pour le groupe Socialiste et républicain, les deux candidats sont :
- Françoise Cartron ;
- et Claudine Lepage.
Compte tenu des candidatures qui m'ont été adressées par les autres groupes, je vous propose également la désignation comme vice-présidents et vice-présidentes :
- pour le groupe LaREM, de Noëlle Rauscent ;
- pour le groupe du RDSE, de Françoise Laborde ;
- pour le groupe CRCE, de Laurence Cohen ;
- et pour le groupe Les Indépendants de Claude Malhuret.
À ce propos, votre date d'anniversaire, le 8 mars, vous prédestinait à être membre de cette délégation, monsieur le Président !
Tout comme notre collègue Max Brisson, lui aussi né un 8 mars : deux hommes nés le jour dédié aux droits des femmes, c'est décidément de très bon augure pour cette délégation !
Je ne vois pas d'opposition à ces propositions : les vice-présidents et vice-présidentes sont donc désignés.
Nous allons procéder maintenant à la désignation des 3 secrétaires, toujours en application de l'article 13 du règlement.
Le groupe Les Républicains a désigné Marta de Cidrac pour être secrétaire.
Le groupe Socialiste et républicain a proposé la candidature de Maryvonne Blondin, et le groupe de l'Union Centriste celle de Nassimah Dindar.
Puisqu'il semble que ces candidatures reçoivent l'agrément de tous, notre Bureau, qui comprend 14 membres, est donc ainsi constitué (je donne lecture de la liste de ses membres par ordre alphabétique) :
Vice-président-e-s :
- Max Brisson ;
- Françoise Cartron ;
- Laurence Cohen ;
- Laure Darcos ;
- Joëlle Garriaud-Maylam ;
- Françoise Laborde ;
- Marc Laménie ;
- Claudine Lepage ;
- Claude Malhuret ;
- Noëlle Rauscent.
Secrétaires :
- Maryvonne Blondin ;
- Marta de Cidrac ;
- Nassimah Dindar.
Mes chers collègues, je souhaite vous dire quelques mots avant que nous nous séparions.
Je voudrais rendre un hommage tout particulier à notre précédente présidente, Chantal Jouanno, qui a su renforcer encore la visibilité de notre délégation, comme l'avait déjà fait Brigitte Gonthier-Maurin, sa présidente de 2011 à 2014.
Notre délégation est très présente dans l'actualité du Sénat, à laquelle elle participe par le biais de la publication de rapports d'information, par l'organisation d'événements et colloques et par sa contribution aux débats en séance publique.
Entre autres « moments clé » de la délégation que nous devons à Chantal Jouanno, je citerai l'investissement de champs nouveaux pour nous, comme la situation des femmes dans les armées, à partir d'une rencontre passionnante avec des femmes militaires qui était notre événement du 8 mars 2015. Je voudrais aussi, bien sûr, évoquer notre célébration du 70ème anniversaire du premier vote des femmes, qui a donné lieu à un colloque mémorable, en mai 2015, sur le thème « femmes citoyennes », au cours duquel certaines d'entre nous, dont je fais partie, ainsi que Valérie Létard et Frédérique Puissat, qui rejoignent la délégation, ont été appelées à témoigner de leur engagement politique.
Le rapport « femmes et laïcité » a, lui aussi, été un temps fort de nos travaux en 2016, de même que, en 2017, notre rapport sur les agricultrices porté, je le souligne à l'attention de nos nouveaux collègues, par une équipe constituée d'un-e rapporteur-e par groupe. Ce rapport a suscité beaucoup d'intérêt et a donné lieu à quatre déplacements dans les territoires et à une présentation au SPACE1(*) de Rennes.
Enfin, certaines (et certains) d'entre nous ont cosigné la proposition de loi constitutionnelle dont Chantal Jouanno avait pris l'initiative le 8 mars dernier, pour que l'égalité entre les sexes figure de manière explicite dans l'article premier de la Constitution. Cette proposition de loi figure dans vos dossiers. Il s'agissait de l'une des conclusions du rapport « Femmes et laïcité ».
Vous trouverez une synthèse des activités de la délégation dans le rapport d'activité 2014-2017 qui vous a été envoyé avant cette réunion. Je vous invite à en prendre connaissance et à consulter les autres rapports de la délégation qui sont disponibles pour vous sur les tables : n'hésitez pas à vous servir.
Vous verrez en les lisant que la délégation a été présente sur beaucoup de fronts pendant les trois dernières années : je ferai tout pour que les trois années à venir soient, elles aussi, caractérisées par un grand dynamisme !
J'en viens à la composition de la délégation depuis le dernier renouvellement.
Des collègues, particulièrement actifs dans notre délégation, ont quitté le Sénat : Chantal Jouanno et Brigitte Gonthier-Maurin, anciennes présidentes, ainsi que Corinne Bouchoux, Anne Émery-Dumas, Catherine Génisson, Alain Gournac, Christiane Hummel, Christiane Kammermann et Danielle Michel.
Je leur adresse un signal d'amitié et de sympathie et forme des voeux, en notre nom à tous, pour que leur parcours à venir leur apporte beaucoup de joie et de satisfactions.
Des membres assidues de la délégation, bien que toujours sénatrices, n'en font plus partie et j'en suis désolée, le nombre de places étant limité par la loi à 36. Je veux parler d'Hélène Conway-Mouret, de Mireille Jouve et de Michelle Meunier. Je leur adresse mes voeux amicaux pour la suite de leur mandat et ne doute pas qu'elles constitueront des relais dynamiques de notre action au sein de leurs commissions respectives.
Je voudrais aussi saluer la fidélité à la délégation des collègues qui en ont déjà fait partie ou qui nous rejoignent à nouveau : Maryvonne Blondin, Françoise Cartron, Laurence Cohen, Roland Courteau, Chantal Deseyne, Joëlle Garriaud-Maylam, Françoise Laborde, Marc Laménie, Claudine Lepage, Valérie Létard, Marie-Pierre Monier et Laurence Rossignol.
Enfin, je suis particulièrement heureuse d'accueillir les nouveaux membres de la délégation.
Notre délégation compte en effet 23 nouveaux membres, soit qu'ils aient été élus lors du dernier renouvellement, soit qu'ils nous rejoignent aujourd'hui en cours de mandat. À celles et ceux qui ont été élus lors du dernier renouvellement, je souhaite très chaleureusement la bienvenue dans notre délégation. J'espère qu'ils apprécieront le travail qui y est accompli et l'ambiance conviviale qui nous caractérise !
Les deux tiers de nos effectifs sont donc constitués de nouveaux collègues : je ne doute pas qu'ils contribueront, par leur regard neuf, à améliorer encore nos méthodes de travail.
À cet égard, je voudrais tout particulièrement saluer la présence, parmi nous, de trois sénatrices représentant les outre-mer. Je souhaite la bienvenue à Victoire Jasmin, qui représente la Guadeloupe, et à deux élues de La Réunion : Nassimah Dindar et Viviane Malet. Je me félicite que la participation de nos nouvelles collègues à la délégation donne enfin une dimension ultramarine à nos réflexions.
Un mot, maintenant, sur les hommes de la délégation.
Nous en comptions dix avant le dernier renouvellement. Ils ne sont désormais plus que huit. Je regrette évidemment cette diminution, car je crois aux vertus de la mixité, qui est le corollaire indispensable de l'égalité entre femmes et hommes. La cause des femmes ne peut progresser, c'est notre conviction à toutes, sans des hommes pour la soutenir. Nous comptons sur vous, chers collègues !
Je tiens d'ailleurs à saluer la présence constante parmi nous de Roland Courteau, dont nous connaissons l'implication et l'engagement déterminé dans la lutte contre les violences au sein des couples.
22 %, c'était la proportion de femmes au Sénat en 2011, c'est désormais la proportion des hommes au sein de la délégation : vous vous rendez compte, messieurs, de ce que cela fait d'être le genre minoritaire !
J'aimerais dire un mot également de la place des femmes au Sénat depuis le dernier renouvellement.
Après les élections législatives de juin 2017, notre pays est passé du 63ème rang mondial pour la féminisation de son Parlement au 15ème rang mondial. En ce qui concerne le Sénat, certes nous avons progressé, mais notre assemblée ne compte encore que 29 % de sénatrices. Nous sommes encore loin du tiers qui, selon les sociologues, est la proportion minimale pour qu'une catégorie soit vraiment visible et influente dans toute collectivité. Mais nous sommes sur la bonne voie ! Toutefois, cette nouvelle augmentation de la proportion de femmes parmi les membres du Sénat devrait améliorer encore le classement de notre pays à l'international. Je me propose de vous présenter plus en détails ces analyses lors d'une prochaine réunion de travail.