Cela dit, il nous semble que des évolutions sont nécessaires.
D’abord, les agences doivent avoir un rôle pivot dans la politique de l’eau et de la biodiversité. C’est bien dans cet esprit qu’elles vont désormais financer entièrement les opérateurs de la biodiversité, l’Agence française pour la biodiversité, les parcs nationaux et l’ONCFS, parce que le lien est évident entre la gestion de l’eau et les écosystèmes.
Vous m’interrogez sur les moyens. Ceux-ci sont tout de même importants. Ainsi, au titre du onzième programme, nous prévoyons plus de 12, 6 milliards d’euros sur six ans. Cette somme est exactement intermédiaire par rapport aux deux programmes précédents, qui s’étaient vu allouer 13, 6 milliards d’euros, pour le dixième programme, et 11, 4 milliards d’euros, pour le neuvième programme.
Pour l’année 2018, le plafond des redevances qui pourront être versées aux agences de l’eau devait être baissé. Il a été remonté de 2, 28 milliards d’euros, à la demande des députés. En contrepartie de cette hausse du plafond, qui était demandée par les agences, nous avons reconduit le prélèvement sur leurs fonds de roulement de 200 millions d’euros, somme à rapprocher de leur trésorerie, abondante par ailleurs à hauteur de 760 millions d’euros. La situation est cependant variable suivant les bassins.
Sachez en tout cas que je veillerai à permettre à chacune de ces agences d’exercer pleinement ses missions dans le cadre de ce onzième programme.