Intervention de Abdallah Hassani

Réunion du 26 octobre 2017 à 15h00
Logement social : sur quels territoires comment et pour qui demain — Débat interactif

Photo de Abdallah HassaniAbdallah Hassani :

Monsieur le président, monsieur le secrétaire d’État, mes chers collègues, je suis un peu inquiet. Si, au plan national, il existe un déficit en matière de logement, que dire de l’outre-mer, et particulièrement de Mayotte, où nous avons seulement 300 logements sociaux pour une population de 300 000 habitants, avec 10 000 naissances par an ? Je vous laisse imaginer le retard que nous avons pris !

Des efforts importants ont été faits. Les conditions techniques pour produire durablement sont à présent réunies ; des projets et des opérateurs sont prêts. L’établissement public foncier et d’aménagement de Mayotte, l’EPFAM, qui n’existait pas, est en place depuis juillet pour acquérir du foncier et améliorer les réseaux de desserte, ces deux sujets constituant deux freins au développement des constructions à Mayotte.

Mais le financement ne suit pas, monsieur le secrétaire d’État. En effet, l’EPFAM n’est doté que de 3 millions d’euros par an sur cinq ans, et ce montant est prélevé sur la ligne budgétaire unique, déjà très insuffisante, par laquelle le ministère des outre-mer contribue à l’amélioration de l’habitat. À Mayotte, elle ne recouvre même pas les besoins de la seule intercommunalité Dembeni-Mamoudzou, soumise par la loi SRU à l’obligation de produire 888 logements locatifs sociaux d’ici à 2019.

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