Monsieur le président, mes chers collègues, ma question s’adresse à M. le Premier ministre.
Monsieur le Premier ministre, à l’approche de votre déplacement en Guadeloupe, le 4 novembre prochain, les questions de l’emploi et des déchets, tout comme celles de l’alimentation en eau potable et des transports, constituent les principales préoccupations des Guadeloupéens.
Aujourd’hui, je voudrais évoquer la problématique du financement des investissements dans l’eau potable en Guadeloupe, ce que l’on appelle dans ma région « le scandale de l’eau » !
Les coupures d’eau sont désormais quotidiennes en Guadeloupe. Karukéra, l’île aux belles eaux, est devenue l’île sans eau ! Cette question est préoccupante dans un pays où le précieux liquide ne semble pourtant pas manquer. En effet, si nous ne souffrons pas d’une production insuffisante, l’état désastreux des réseaux et des installations connexes nous indique l’ampleur de la catastrophe.
De façon systématique, des coupures d’eau ont lieu dans les communes. Elles sont appelées « tours d’eau ». Ces coupures touchent et handicapent la quasi-totalité de la population. Le rendement du réseau est, en moyenne, à moins de 50 %. Nos réseaux demeurent archaïques, datant pour la plupart de plus de cinquante ans.
De nombreuses études sur la question du volume des investissements à réaliser ont été entreprises et toutes, notamment la dernière étude du Secrétariat général pour les affaires régionales, le SGAR, de 2016, s’accordent à admettre qu’il nous faudra, sur les dix années à venir, mobiliser plus de 900 millions d’euros afin de mettre aux normes nos installations.
Monsieur le Premier ministre, vous le comprendrez, cette situation doit changer ! La question de l’eau est un enjeu à la fois économique, environnemental et sanitaire. Comment admettre, en 2017, dans une île tournée vers un tourisme de qualité, gage de son développement, que nous puissions assister à de tels « tours d’eau » et que certains foyers se trouvent privés d’eau plus de quatre jours dans la semaine ? Malgré les efforts financiers des collectivités locales, nous sommes très loin des montants nécessaires à la résolution de ce problème.
Ma question sera donc la suivante : pouvez-vous nous indiquer quelles sont les différentes mesures d’aide que prendra le Gouvernement sur cette question, dans le cadre d’une véritable solidarité nationale ?