J’ai trouvé une situation d’inégalité profonde, entre des communes qui avaient parfaitement pris le rythme de 4 jours et demi, en organisant des activités de grande valeur, et d’autres qui se trouvaient dans une situation totalement désespérée. C’est pourquoi plus de 40 % d'entre elles ont saisi l’occasion de ce décret pour passer à 4 jours. Personne ne les a obligées, et, comme je l’ai dit précédemment, le fonds n’est que pour celles qui restent à 4 jours et demi. Même avec cette incitation, les communes ont donc malgré tout choisi 4 jours.
C’est une philosophie. Jules Ferry, que vous avez cité, disait que le principe d’autorité est ce qui est à l’opposé de l’humanisme et de la République. Justement, nous ne sommes pas dans le principe d’autorité, ni dans l’argument d’autorité ; nous sommes dans l’argument de liberté. Il appartient aux communautés éducatives de choisir ce qui leur va.
Tout à l'heure, la question de Mme Françoise Cartron nous montrait que l’on pouvait désormais se tourner vers l’avenir, mais pas pour rejouer sans cesse un conflit entre 4 jours et 4 jours et demi.
À cet égard, puisque vous parlez d’évaluation, quand j’ai pris mes fonctions au ministère, j’avais sur mon bureau un rapport épais de l’ADEP, l’association « Les amis de l'école publique », qui est considérée comme l’entité ayant la plus grande expertise sur ce sujet. Ce document montrait tout simplement qu’il n’y avait aucun effet sur la performance scolaire des élèves, selon que l’on était à 4 jours ou à 4 jours et demi.