Monsieur le président, mesdames, messieurs les sénateurs, monsieur Détraigne, le Président de la République s’est effectivement rendu en Guyane cette fin de semaine. Et c’est un geste fort qu’un déplacement dans ce territoire, la Guyane, qui a connu l’an dernier, je vous le rappelle, une crise politique très importante, suivie d’une crise économique. Ses habitants étaient en attente non pas obligatoirement de plus d’État, mais de mieux d’État. C’est la réponse que le Président de la République a apportée.
Vous vous souvenez des 194 mesures sur lesquelles le précédent gouvernement s’était engagé. Nous avions dit dès notre arrivée aux responsabilités que ces engagements seraient tenus. Aujourd’hui, 100 % des mesures d’urgence ont été mises en œuvre et les trois quarts des mesures sectorielles sont engagés.
Il reste un dernier étage, constitué de 35 mesures, qui avaient été pensées unilatéralement par les membres du collectif, et sur lesquelles il faut travailler, projet par projet, mais avec les collectivités territoriales. Tel est le nouveau message du Président de la République.
Il nous faut coconstruire sur les territoires des réponses à leurs difficultés, qui sont spécifiques. Coconstruire en Guyane, cela veut dire donner à la collectivité territoriale les moyens de répondre elle-même au développement économique du territoire.
Par exemple, j’ai signé samedi dernier une convention avec le conseil territorial de 100 millions d’euros, qui permettra à la collectivité, mais aussi aux mairies, d’assumer leur part de responsabilité. Il s’agit d’apporter une réponse sur chaque territoire. C’est cela ne plus être un père Noël ! Cette expression a pu choquer, mais je vous rappelle que, à Mayotte, voilà quelques mois, j’ai utilisé moi-même l’expression « mère Noël ». En effet, je suis moi-même ultramarine et cela fait des années que l’on répond aux besoins des outre-mer, qui sont des problèmes structurels forts, par un certain nombre de cadeaux.