Monsieur Collombat, je ne pense pas du tout comme vous. Ne nous leurrons pas, nous, les politiques, sommes toujours en retard d'une guerre et la vie, telle qu'elle est, se fait sans nous. Il serait intéressant d'étudier de plus près les pratiques des jeunes générations actuelles, notamment en termes de déplacement. Prenons, par exemple, le e-commerce, au début, pratiquement personne n'y croyait. Je prends à témoin notre jeune collègue trentenaire, cette vie, très différente, qui est en train de se préparer, si nous n'y prenons pas garde, de toute façon, elle se fera sans nous, il n'y a aucun doute. Comprendre comment la vie évolue, saisir l'émergence des nouvelles pratiques, sentir les aspirations de nos concitoyens, prendre en compte ce nouveau quotidien, préparer l'avenir, nous voilà en plein dans la prospective. Tel doit être notre rôle et je souscris à ce qui a été dit : l'avenir ne se prévoit pas, il se prépare.