Lors de sa réunion du 8 novembre prochain, le Bureau aura l'occasion de revenir sur l'ensemble de ces questions, pour recentrer le débat sur une éventuelle ligne directrice pour les trois prochaines années, pour émettre des propositions sur un certain nombre de sujets transversaux.
À l'évidence, notre délégation n'a pas intérêt à se limiter à un travail universitaire, certainement passionnant mais sans débouchés. L'objectif est bien de faire en sorte que l'essentiel de nos rapports soit débattu dans l'hémicycle, permette d'interpeller le Gouvernement, de faire évoluer la législation, comme ce fut le cas sur la ville, sur la santé, sur l'eau. Je ne serais pas opposé, je le dis franchement, à ce que la délégation invite des membres du Gouvernement pour les sensibiliser à certaines de nos préoccupations.
Pour répondre à la question de notre collègue Christine Lavarde, nous n'avons pas vocation à nous substituer aux commissions, à l'office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques ou aux autres instances. Mais nous sommes en situation d'être force de propositions sur des sujets transversaux, plus difficiles à appréhender pour les commissions, ou très spécifiques. En commission, nous travaillons sur l'actualité, l'immédiateté, nous n'avons pas suffisamment le temps de nous projeter. La délégation à la prospective se distingue par cette triple capacité de projection, de transversalité et de complémentarité. Au-delà de cette liberté, l'important, c'est que notre travail ait du sens. Lorsque le rapport explosif de Pierre-Yves Collombat, sera débattu en séance, cela va secouer, et lorsque l'on s'adressera au Gouvernement pour le mettre en garde sur les risques du système financier et bancaire, sur les conséquences à venir pour la société, ce dernier ne pourra pas se contenter de nous rappeler les mesures prises dans le cadre de Bâle II ou de Bâle III.
Gardons bien évidemment ce côté prospectif, étonnant parfois, détonnant souvent, mais attachons-nous à ce qu'il puisse y avoir des conséquences législatives opérationnelles. Nous ne sommes pas un club de pensée, même s'il n'y a ici que des penseurs. D'ici à la réunion de Bureau du 8 novembre, pour compléter la liste des rapports adoptés qui vous a déjà été distribuée, le secrétariat vous adressera une synthèse détaillée des travaux réalisés au cours des trois dernières années. N'hésitez pas à nous transmettre par écrit vos propositions.