Intervention de Nassimah Dindar

Réunion du 13 novembre 2017 à 16h00
Financement de la sécurité sociale pour 2018 — Discussion générale

Photo de Nassimah DindarNassimah Dindar :

Madame la présidente, madame la ministre, mes chers collègues, Jean-Marie Mizzon a abordé, voilà quelques instants, les équilibres généraux et la branche maladie. Je concentrerai mon propos sur les branches famille et vieillesse, et sur l’accès aux soins, thématiques qui touchent au plus près la vie quotidienne d’un grand nombre de Français.

À mon tour, je tiens à saluer le travail de tous nos rapporteurs, qui éclaireront nos débats d’une analyse fine des dispositions que nous examinerons.

Avant toutes choses, je veux vous dire, madame la ministre, que vos premiers mois d’action à la tête de ce ministère nous rassurent. Vous agissez avec méthode, en lien avec le terrain, et vous semblez animée de la volonté de trouver des solutions pérennes, loin des dogmes qui provoquent l’immobilisme, voire qui créent de nouvelles difficultés.

Je tiens par ailleurs à saluer votre passage à La Réunion, territoire dont je suis élue, et, plus spécifiquement, au CHU Félix-Guyon, établissement d’excellence qui rencontre des difficultés, mais qui permet à la France de rayonner dans l’océan Indien.

Mes collègues et moi-même serons donc à vos côtés dans vos choix et dans votre volonté de redresser les comptes de la sécurité sociale pour assurer l’avenir de cette protection solidaire que nos voisins nous envient. Nous serons également à vos côtés lorsqu’il s’agira de moderniser notre système de santé et nos hôpitaux, d’agir sur la prévention – vous avez indiqué quelques pistes lors de votre intervention –, et de donner au personnel médical les moyens d’agir, dans de bonnes conditions, pour la santé de tous. Nous serons enfin à vos côtés pour que chacun, dans notre pays, en France hexagonale comme dans la France des outre-mer, puisse bénéficier d’un égal accès aux soins. Nous serons des alliés et la voix des élus de terrain, celle des collectivités que nous représentons.

J’en viens au PLFSS, que nous allons examiner tout au long de la semaine. Concernant la branche famille, je soutiens, ainsi que l’ensemble de mon groupe, la position développée précédemment par la rapporteur Élisabeth Doineau. Les décisions prises par le précédent gouvernement ont ébranlé l’universalité des allocations familiales qui caractérisait la politique familiale depuis des décennies. L’article 26 du PLFSS pour 2018 laisse à penser que vous prenez la même direction, allant ainsi à l’encontre de l’esprit originel des allocations familiales.

Je le regrette, et je soutiendrai la suppression de cet article. La politique familiale n’est pas seulement un acquis historique, elle tient aussi à une vision de la société et à une certaine idée de la France. Elle n’est pas seulement un principe bienfaisant de la redistribution horizontale, mais elle rime avec la condition, la responsabilité et les obligations éducatives du parent.

Comprenez-le bien, nous serons favorables au versement de la majoration du complément familial pour les familles les plus pauvres et monoparentales – elles sont nombreuses, dans les territoires d’outre-mer comme en France hexagonale –, mais notre groupe préfère faire rimer allocation familiale avec éducation familiale plutôt qu’avec charges.

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