Madame la présidente, monsieur le secrétaire d’État, mes chers collègues, débattre de l’Institut français, c’est évoquer la place de la culture française dans le monde.
Dans une société en pleine mutation, le « modèle français », reconnu au fil des siècles, doit se réinventer afin de perpétuer le rayonnement de la France et de la francophonie. L’Institut français y contribue en exerçant une mission de promotion de l’action culturelle extérieure de la France en matière d’échanges artistiques, de diffusion dans le monde du livre, du cinéma, de la langue française, des savoirs et des idées.
En 1906, lorsque Julien Luchaire a fondé le premier culturel français en Italie, à Florence, le jeune professeur de langues de l’université de Grenoble ambitionnait de créer « une maison, ouverte à la fois aux jeunes Français et à leurs pareils italiens, où ils travailleraient ensemble, se connaîtraient, nourriraient entre eux des liens qui s’étendraient aux familles, à la société de la ville ».
En 2017, à l’heure où l’Europe est soumise à des tensions, cette connaissance commune est plus que nécessaire pour resserrer les liens des Européens.
Le groupe Les Indépendants – République et Territoires est particulièrement sensible à cette entreprise de coopération culturelle à l’étranger. Nous entendons donc y apporter une attention particulière à l’occasion de l’examen prochain du projet de loi de finances pour 2018.
La question des moyens financiers de l’Institut culturel est l’objet de ma présente interrogation. Ainsi, monsieur le secrétaire d’État, j’ai constaté avec satisfaction que vous étiez conscient des difficultés financières rencontrées par les instituts dans le monde et que vous aviez défini des moyens d’action que vous souhaitez privilégier.
À l’heure de digitalisation de la société, nous souhaitons que vous puissiez consacrer un budget dédié à l’aspect numérique de la promotion de notre culture à l’étranger.