Madame la présidente, monsieur le secrétaire d’État, madame la présidente de la commission, mes chers collègues, ce constat a été rappelé à plusieurs reprises : la contrainte budgétaire a été particulièrement lourde pour l’Institut français au cours des dernières années. Les établissements ont donc dû développer et diversifier leurs ressources en assurant des prestations de services payantes, telles que l’organisation de sessions d’examens, la location d’espaces, l’apport d’outils et d’expertise aux réseaux culturels et surtout la mise en place de cours de français.
Le travail a été accompli, et, par leur ampleur, ces ressources extrabudgétaires ont permis aux établissements d’obtenir un taux d’autofinancement très élevé.
Toutefois, en dépit de ces ressources complémentaires, la diminution continue des ressources budgétaires a forcé certains instituts et certaines antennes à fermer.
La contrainte budgétaire imposée à l’Institut français pèse donc fortement sur les objectifs de notre politique d’influence culturelle. Or de nombreux organismes thématiques placés sous la tutelle du ministère de la culture, comme le Centre national du cinéma et de l’image animée, le CNC, le Centre national des arts plastiques, le CNAP, ou l’Office national de diffusion artistique, l’ONDA, disposent d’un département « Affaires internationales » dont les actions peuvent se révéler redondantes par rapport à celles de l’Institut français, voire entrer en concurrence avec elles.
Dans ces conditions, n’est-il pas envisageable de desserrer l’étau budgétaire appliqué à l’Institut français en coordonnant mieux l’intervention de tous ces acteurs ? Monsieur le secrétaire d’État, y travaillez-vous ? Dans l’affirmative, pouvez-vous nous dire quelles sont les pistes à l’étude ?