Madame la présidente, monsieur le secrétaire d’État, mes chers collègues, seulement près d’un quart des enfants français vivant à l’étranger sont scolarisés dans notre réseau d’enseignement. Les autres enfants inscrits dans les consulats français – 300 000 à 400 000 en tout –, suivent un enseignement local.
À la faveur de mes déplacements à l’étranger, j’ai observé que nombre d’entre eux ne parlent pas français : 15 % environ en Europe du Nord, 50 % en Australie, les deux tiers en Amérique latine et jusqu’à 80 % – le record constaté – à Annaba, en Algérie. Pourtant, l’article 2 de notre Constitution énonce que la langue de la République est le français. Voilà pourquoi j’aspire à ce que tous les enfants français à l’étranger puissent apprendre à parler français.
Pour y parvenir, nous pourrions créer un « chèque éducation » à l’étranger. Ce « chèque éducation », destiné à 100 % de nos jeunes compatriotes vivant à l’étranger, permettrait à tous d’accéder à un apprentissage du français non seulement dans nos écoles, mais aussi au travers des instituts français, des alliances françaises ou bien du Centre national d’enseignement à distance. Sans oublier la solution des associations Français langue maternelle, ou FLAM, dites « les petites écoles du samedi », créées par des parents.
Un contrôle régulier grâce au passage du diplôme d’études en langue française, le DELF, nous permettrait d’évaluer leur maîtrise de notre langue.
Ces dispositions solidifieraient les finances des instituts français et des alliances françaises, en leur permettant d’apporter un service au public.
Monsieur le secrétaire d’État, pouvez-vous envisager de créer une nouvelle priorité au sein du programme 185, en fixant pour objectif d’apprendre notre langue à tous les enfants français à l’étranger ?