Intervention de Jean-Yves Leconte

Réunion du 21 novembre 2017 à 15h10
Avenir de l'institut français — Débat interactif

Photo de Jean-Yves LeconteJean-Yves Leconte :

Madame la présidente, monsieur le secrétaire d’État, mes chers collègues, la France est, historiquement, l’un des pays pionniers en matière de diplomatie d’influence. C’est d’ailleurs ce qui nous permet aujourd’hui de jouer un rôle important dans certaines zones du monde ; je pense en particulier au rôle que nous jouons aujourd’hui au Moyen-Orient, qui s’appuie sur ces fondements.

Il serait paradoxal et regrettable que, à l’heure où d’autres pays s’essaient à ce type de démarches, nous abandonnions ou atténuions nos propres efforts, pensant que nos acquis seraient éternels. Il faut au contraire au redoubler d’efforts. À ce propos, monsieur le secrétaire d’État, je vous poserai trois questions.

Tout d’abord, après l’arrêt de l’expérimentation lancée avec nos implantations culturelles dans quelques pays dans la foulée de la création de l’EPIC « Institut français », en 2011, nos instituts français sont tous aujourd’hui des établissements à autonomie financière. Ce statut est en délicatesse avec les principes de la LOLF, mais il offre la garantie d’un fonctionnement responsable et flexible. Comment en garantir la pérennité ? Vous avez évoqué une évolution de la LOLF : à quelle échéance ?

Ensuite, pourquoi imposer des plafonds d’emplois aux établissements à autonomie financière, alors que la croissance autofinancée de leurs activités est le sens même de leur mission et de leur influence ?

Enfin, dans certaines villes comme Lisbonne ou Vienne, nos instituts siégeaient dans des lieux symboliques, qui constituaient par eux-mêmes une présence, une influence et une histoire. Nous avons vendu, ou tenté de vendre, ce patrimoine. Pouvons-nous envisager une remise en cause de cette politique d’abandon ?

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