Intervention de Nicole Duranton

Réunion du 21 novembre 2017 à 15h10
Avenir de l'institut français — Débat interactif

Photo de Nicole DurantonNicole Duranton :

Madame la présidente, monsieur le secrétaire d’État, mes chers collègues, les collectivités territoriales sont devenues des partenaires de l’Institut français : celui-ci a déjà signé une vingtaine de conventions avec des régions et des grandes villes. Aujourd’hui, toutefois, faute de moyens, l’institut ne semble plus en mesure de poursuivre cette politique de conventionnement avec les collectivités territoriales.

Or cette politique présentait un intéressant effet de levier, puisque, pour un euro mis sur la table par l’institut, les collectivités territoriales abondaient d’autant. Ce mode de cofinancement nous a d’ailleurs longtemps été présenté comme l’une des solutions miracles à la baisse des subventions publiques.

Toutefois, pour que cofinancement il y ait, il faut une mise de départ minimale ! Or, aujourd’hui, faute de moyens pour l’Institut français, l’effet de levier fonctionne à l’envers : pour tout euro que l’institut n’est plus capable de mettre sur la table, c’est autant de financements des collectivités territoriales qui sont perdus pour l’action culturelle extérieure.

En 2014, quelque 3, 12 millions d’euros avaient été mobilisés sur ce dispositif, dont 1, 4 million d’euros de mise de fonds initiale de l’Institut français. En 2017, seul 1, 8 million d’euros a pu être mobilisé, car l’Institut français n’a été en mesure d’abonder qu’à hauteur de 900 000 euros…

Monsieur le secrétaire d’État, quelles actions concrètes le Gouvernement peut-il mettre en place pour renverser ce cercle devenu vicieux ? Quelles sont les perspectives de collaborations futures entre les collectivités territoriales et l’Institut français ?

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