Avec ses réseaux scolaires et de coopération culturelle, éducative et universitaire, qui sont composés de femmes et d’hommes de très grande qualité, la France dispose d’un outil universel au service de la diffusion de ses grands messages, donc de son influence dans le monde.
Nos réseaux disposent de relais politiques, scientifiques et associatifs dans les territoires où ils exercent leur fonction, relais fortifiés par une histoire longue et une expertise irremplaçable.
Cantonné à une offre essentiellement artistique de la France, l’Institut français s’est malheureusement peu à peu ossifié, a vu ses moyens rognés, faute d’une lecture claire des objectifs à atteindre et malgré de très nombreuses compétences internes. N’est-il pas isolé des macro-stratégies diplomatiques suivies dans les grandes régions du monde ?
Aussi faut-il réinvestir dans nos réseaux d’influence et, avant toute chose, doter l’Institut français d’un contrat d’objectifs et de moyens ambitieux et ouvert à nos messages !
Il convient de transmettre des messages cohérents qui font écho aux positions internationales de la France. La réduction des budgets, d’une part, le changement de paradigme qu’impose l’Agenda 2030 du développement durable, la concurrence des modèles de civilisation et les enjeux économiques auxquels sont confrontés nos grands opérateurs économiques, d’autre part, obligent désormais la France à dessiner un schéma synergique.
Ce schéma doit rassembler autour de l’Institut français l’ensemble de nos réseaux scolaires, universitaires, éducatifs et culturels, pour mettre l’Europe au cœur de nos actions de rayonnement en produisant des initiatives européennes dans nos réseaux à l’étranger, pour porter l’excellence de nos institutions culturelles et pour organiser les synergies entre les divers réseaux d’influence de façon à diffuser les messages globaux de la France, en coopération avec l’Alliance française notamment.
La France dispose d’acteurs qualifiés pour devenir les messagers efficaces de ce schéma. Ces nouveaux programmes de développement ne devraient-ils pas être relayés, via l’Institut français et nos réseaux, afin de contribuer plus efficacement et dans un contexte budgétaire que nous savons contraint à l’aide publique au développement de notre pays, dans une acception large et assumée ?