Monsieur le secrétaire d’État, je souhaite attirer votre attention sur l’avenir de l’Institut français. Cet établissement chargé de porter une ambition renouvelée par la diplomatie d’influence contribue au rayonnement de la France à l’étranger, dans un dialogue renforcé avec les cultures étrangères, dans un souci d’écoute, de partenariat et d’ouverture.
Depuis la promulgation de la loi relative à la liberté de la création, à l’architecture et au patrimoine en juillet 2016, le ministère de la culture partage à nouveau la tutelle de l’Institut français avec le ministère de l’Europe et des affaires étrangères.
Alors que l’Institut français est reconnu comme un outil d’influence et de coopération, mais également comme un pôle d’expertise et de conseil, je constate avec satisfaction que l’action culturelle extérieure de l’État est citée en troisième position dans la feuille de route qui vous est fixée par le Premier ministre.
Pourtant, en dépit de tous ces beaux signaux très positifs, le ministère de la culture demeure un très piètre financeur de l’Institut : moins de 2 millions d’euros en 2018 pour un budget de près de 3 milliards d’euros, soit une subvention quatorze fois moins élevée que son autre ministère de tutelle ! Peut-être devrions-nous prendre exemple sur nos voisins allemands, qui n’hésitent pas à faire du business en faisant appel à des financements extérieurs à l’État.
Je crois tout de même qu’il faut prendre conscience que l’Institut français va bien au-delà des missions qui sont les siennes. Nous avons pu le constater au cours de nos déplacements : il existe de nombreux échanges entre chercheurs pour la coopération scientifique et économique.
Monsieur le secrétaire d’État, alors que l’Institut français est actuellement au cœur des enjeux du numérique et cherche à en faire un vecteur de l’influence française, pourriez-vous nous préciser si le ministère de la culture envisage de renforcer le soutien qu’il accorde à cet établissement, soutien dont il a toujours et partout un besoin indéniable et urgent ?