Monsieur le président, monsieur le ministre, mes chers collègues, lors de son discours sur la politique de la ville le 14 novembre dernier, le Président de la République a fait de l’émancipation par la formation professionnelle, la culture et l’école une priorité. Il a ainsi exprimé son souhait de voir rouvrir les internats d’excellence dans les zones rurales et dans les quartiers difficiles. Lancés en 2000 dans le cadre du plan de relance de l’internat scolaire public, puis promus à la suite de la dynamique Espoir banlieues de 2008, ils ont rencontré un fort succès et le bilan est très largement positif au regard de l’amélioration des résultats scolaires des adolescents internes. Toutefois, jugés trop couteux par la précédente majorité, les internats d’excellence ont été dissous dans les autres internats, plus précisément dans le dispositif des internats de la réussite.
L’annonce du Président de la République requiert quelques éclaircissements. Plusieurs types d’internat coexisteront-t-ils ? Réhabilité, le label « internat d’excellence » s’accompagnera-t-il d’un surcroît de moyens ? Les établissements qui en bénéficieront sont-ils les mêmes que ceux qui relevaient jadis du dispositif ? Plus généralement, quels seront les budgets affectés au développement des internats ? Quel sera le calendrier ?
Le Président de la République a aussi souhaité valoriser les bonnes pratiques engagées localement qui répondent à un réel besoin des quartiers, mais qui ne sont pas transposables : je pense par exemple à une initiative locale dans mon département, la Digitale Académie, à Montereau-Fault-Yonne, qui lutte efficacement contre le décrochage post-bac.
Comment ces dispositifs innovants, locaux et non transposables peuvent-ils être valorisés et promus ?