Monsieur le président, monsieur le ministre, mes chers collègues, pour réellement changer nos quartiers prioritaires, réaménager, détruire, reconstruire, réhabiliter sont des conditions nécessaires, mais pas suffisantes. En effet, ce sont les habitants qui y vivent qui feront de ces quartiers des quartiers comme les autres. Nous le savons tous, c’est dans la durée – j’insiste sur ce point – que l’on mesurera la réussite ou l’échec.
Il faut donc assurer dès le départ une nouvelle mixité, à travers une politique de peuplement adaptée. C’est très difficile à faire. Il faut aussi assurer à ces habitants de l’emploi, de la réussite scolaire, de la tranquillité publique et aussi la présence de services. Cependant, et je tiens à le souligner, il faut aussi que les familles qui vivent dans ces quartiers, qui ont des droits, assument leurs devoirs liés à la parentalité.
Toutes ces actions doivent être menées de façon concomitante. Dans ces quartiers, les politiques publiques d’accompagnement de proximité sont essentielles et doivent être contractualisées entre tous les acteurs concernés. Pour porter leurs fruits, elles doivent en outre être évaluées et réadaptées en fonction des résultats ; le risque est grand sinon de voir certains quartiers sombrer à nouveau.
Monsieur le ministre, que compte faire le Gouvernement dans ce domaine ? Quels éléments de mesure, d’évaluation, de suivi et de corrections éventuelles entend-il mettre en œuvre ?