Monsieur le ministre, puisque j’ai le privilège de terminer ce round de questions, je vous ai entendu répondre à la question de fond posée par Valérie Létard que vous seriez au rendez-vous du financement des besoins en PNRU.
J’ai écouté le Premier ministre devant le Congrès des maires, cet après-midi, et je vous avoue que, chez ces derniers, le scepticisme prédomine. Le Président de la République a annoncé à Lille le doublement de l’enveloppe du PNRU de 5 milliards d’euros à 10 milliards d’euros, dont on sait que les trois cinquièmes reposent sur les bailleurs sociaux. Je ne vais pas reprendre le débat sur l’article 52, que vous avez amorcé durant cette séance, mais l’on voit bien qu’il y a une incompatibilité en termes d’investissement, même si vous augmentez la TVA.
Pourquoi ne faites-vous pas, comme en son temps Jean-Louis Borloo, que vous avez appelé à juste titre en tant qu’expert à vos côtés, un plan de cohésion sociale et une loi de programmation pluriannuels qui nous garantiraient le rétablissement de la confiance ? C’est ma première question.
Ma deuxième question porte sur l’emploi. Je n’ai rien contre les emplois francs, sauf que ceux-ci sont annoncés sur un quart du territoire. Dans le même temps, on supprime les contrats aidés. Actuellement, nous le voyons bien, le sujet majeur pour aller au bout d’une politique de la ville, c’est l’emploi. Nous avions réussi, à une certaine époque, à avancer sur le sujet grâce à un plan de relance de l’économie qui, contrairement à ce qu’a dit le Premier ministre, a rapporté au final 5 milliards d’euros de plus que ce qu’il a coûté.
Pourquoi ne territorialiseriez-vous pas la politique de la ville dans des contrats de territoire avec les grandes agglomérations, puis à travers un plan de cohésion sur cinq années qui nous garantirait le rétablissement de la confiance ?