Je regrette notre désaccord car l'ampleur du changement climatique appelle une détermination forte, que, nos concitoyens sont en droit d'attendre de nous. Nous aurions pu parvenir à nous entendre sur ce texte, tant les fondamentaux sur lesquels il repose relèvent de l'évidence. Voyez les problèmes de circulation, de pollution atmosphérique que connaissent les grandes villes : d'ici à 2040, il faudra bien y avoir remédié. Cela suppose une volonté offensive pour aller, sans attendre d'être dos au mur, vers une reconversion de notre économie.
« Il faut que tout change pour que rien ne change » ? Si nous ne faisons rien sur ces questions essentielles, nous allons connaître des drames climatiques pires encore que ceux que l'on a connus. Rappelez-vous les propos de notre collègue Michel Magras, qui disait n'avoir jamais vu, avant Irma, d'ouragan d'une telle ampleur à Saint-Barthélemy.
A en croire certains, ce texte s'en tiendrait au symbole. Je le conteste. Fixer un objectif et essayer de l'atteindre, c'est beaucoup plus que cela.
Je veux revenir sur le point évoqué par Claude Bérit-Débat : je rappelle que 2 400 entreprises sont concernées - des TPE-PME qui distribuent 50 % du fioul dans les territoires ruraux. Si elles ne peuvent plus, demain, faire de certificats d'économie d'énergie, c'est leur pérennité qui est en cause. Je regrette, encore une fois, que nous ne puissions nous rejoindre, mais puisque l'Assemblée nationale aura le dernier mot, veillons à ce que certains de nos apports soient conservés, car le Sénat a fait un travail très constructif sur ce projet de loi.