Intervention de Jacqueline Gourault

Réunion du 23 novembre 2017 à 15h00
Questions d'actualité au gouvernement — Malaise des policiers

Jacqueline Gourault, ministre auprès du ministre d’État, ministre de l’intérieur :

Madame la sénatrice, chère Sophie Joissains, il est toujours difficile d’expliquer de tels gestes dont les raisons sont multiples, dont les causes sont complexes. Si ce sont souvent des raisons intimes, liées à la maladie ou à la vie personnelle, qui expliquent le passage à l’acte, il est incontestable qu’on ne peut pas éluder la dureté des tâches de nos policiers et de nos gendarmes. Ils doivent en effet maintenir l’ordre public, sont amenés à lutter contre le terrorisme, traquent les criminels et les délinquants, et sont donc confrontés à la violence, ainsi qu’à la part la plus sombre de notre société. Oui, cela peut mener à une tension et à un stress extrêmes.

C’est pourquoi, pour répondre précisément à votre question, nous avons renforcé le soutien psychologique par l’embauche de psychologues cliniciens, aussi bien dans la police nationale que dans la gendarmerie nationale.

Nous avons également développé une politique de sensibilisation personnalisée des élèves dans les écoles de gendarmerie et de police.

Je me suis moi-même personnellement rendue à la sous-direction de l’action sociale de la Direction des ressources et des compétences de la police nationale, la DRCPN, pour rencontrer les psychologues qui font un travail d’écoute et de soins absolument remarquable.

Enfin, nous allons renforcer les effectifs avec le recrutement de quelque 2 000 policiers et gendarmes supplémentaires dès 2018, comme l’a annoncé le Président de la République. Comme vous le savez, ce nombre atteindra les 10 000 avant la fin du quinquennat. Nous restituons ainsi leur capacité d’action à la police et à la gendarmerie nationales et nous les augmenterons en les modernisant !

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