Madame la présidente, mesdames, messieurs les ministres, mes chers collègues, ma question s’adresse à Mme le garde des sceaux, ministre de la justice.
Les mineurs en danger sont pris en charge par l’Aide sociale à l’enfance ou, dans les cas de délinquance avérée, par la Protection judiciaire de la jeunesse.
Les missions des uns et des autres visent à favoriser l’intégration sociale, scolaire et professionnelle des jeunes et, dans les cas les plus graves, à protéger la société contre des exactions qu’ils pourraient commettre. Qu’ils soient placés en famille d’accueil ou dans un établissement, l’investissement des équipes éducatives est remarquable et les résultats sont globalement positifs.
Toutefois, à 18 ans, ils doivent brutalement quitter les structures et retrouver leur milieu d’origine. Les risques de replonger dans la délinquance, voire parfois dans la radicalisation, sont avérés. Il s’agit là d’un gâchis tant sur le plan humain que sur le plan financier, lorsque l’on sait, par exemple, qu’une journée en centre éducatif fermé coûte environ 570 euros par jeune !
Ne pourrait-on pas envisager un accompagnement transitoire, afin que la sortie des dispositifs soit moins brutale ? Cette sortie ne pourrait-elle pas se faire de façon plus progressive, de manière à davantage consolider les améliorations constatées dans le comportement de ces jeunes ?