Ma question s’adresse à Jean-Baptiste Lemoyne, secrétaire d’État auprès du ministre de l’Europe et des affaires étrangères.
Monsieur le secrétaire d’État, la France et le Cambodge entretiennent des relations extrêmement étroites et privilégiées ; c’est le fruit d’une histoire commune. En particulier, durant le terrible régime des Khmers rouges et le génocide, la France a accueilli des dizaines, des centaines, des milliers de réfugiés. Aujourd’hui, plus de 300 000 Français d’origine cambodgienne vivent sur notre territoire. Cette histoire commune s’est aussi écrite en 1991, lorsqu’ont été signés, en France, les accords de Paris, qui ont permis à la fois le retour à la paix, le développement économique du pays et un processus de transition vers l’État de droit.
Or, au cours de la semaine passée, le régime usé du Premier ministre Hun Sen, au pouvoir depuis trente-deux ans, a procédé à un véritable putsch institutionnel, via une cour suprême à sa botte, en supprimant purement et simplement le Parti du sauvetage national du Cambodge, principale force d’opposition. Ce sont ainsi 55 députés, sur les 123 que compte l’Assemblée nationale du Cambodge, qui ont été éliminés.