À regarder de près la situation, on s'aperçoit que rien n'évolue véritablement et que les négociations restent directement conditionnées par le contexte régional. Il en va ainsi de la relation entre l'Union européenne et la Turquie, devenue irrationnelle ces dernières semaines. On ne peut s'empêcher de ne pas y voir de conséquence sur la bonne tenue des discussions interchypriotes.
Les Nations unies conduisent depuis des années le processus de négociation. Si celui-ci venait à aboutir, il faudra être vigilant à ce que la solution ne soit pas à rebours de notre conception de la citoyenneté européenne. Les négociations entre l'Union européenne et la Bosnie-Herzégovine achoppent en partie sur la définition de la citoyenneté dans ce pays où le critère d'appartenance ethnique détermine un certain nombre de droits, notamment en matière d'éligibilité. Un éventuel accord ne doit pas aboutir à autoriser dans un pays de l'Union européenne ce que nous refusons à certains pays candidats...
S'agissant du gaz, si le sujet ne suscite pas de frictions entre Chypre, la « RTCN » et la Turquie, c'est parce que les recherches n'aboutissent pas réellement.