Monsieur le sénateur, vous avez raison, dans un certain nombre de quartiers, la sécurité au quotidien est devenue un véritable problème. Nous avons déjà évoqué les raisons de cette situation, en particulier l’évolution démographique. J’ai parlé d’un certain mouvement perpétuel s’agissant du renouvellement de population. Nous sommes au cœur du sujet.
Vous l’avez rappelé, le Président de la République a indiqué que la politique de sécurité du quotidien serait fléchée prioritairement sur un certain nombre de quartiers fragiles que nous connaissons tous et dans lesquels nous commencerons l’action dès l’année 2018.
La concertation est en cours sous l’égide du ministre d’État, ministre de l’intérieur. L’expérimentation sera réalisée en 2018. Il s’agit in fine de la création de 10 000 postes, ce qui n’est pas neutre. Un nombre important d’entre eux, mais pas tous, seront affectés dans les quartiers prioritaires. Les sites retenus seront annoncés en fin d’année. Je ne doute pas, monsieur le sénateur, que vous saurez faire part au ministre de l’intérieur de l’intérêt de flécher un certain nombre de ces postes sur les quartiers que vous connaissez particulièrement.
J’ajoute qu’un certain nombre de dispositifs doivent par ailleurs être également développés. C’est ainsi le cas des centres de loisirs et de la jeunesse de la police nationale, qui fonctionnent bien. C’est également le cas des délégués à la cohésion police-population, dont le rôle doit être renforcé. Ces policiers à la retraite consacrent une partie de leur temps à remplir ce rôle et à établir un lien nécessaire entre la police et la population. On pourrait parler aussi des EPIDE, les établissements pour l’insertion dans l’emploi, qui sont un réel succès et dont l’action me paraît tout à fait utile.
En tout cas, il est tout à fait indispensable de faire de la sécurité une priorité. Il est aussi de notre intérêt à tous de changer l’image de ces quartiers.