Madame la sénatrice Fabienne Keller, j’entends vos réflexions sur les zones franches urbaines, mais force est de constater que tout le monde ne partage pas votre avis. Il m’est ainsi arrivé d’entendre parler d’entreprises « boîtes aux lettres » dans ces zones.
Cela étant dit, je pense que le dispositif a globalement porté ses fruits, à en croire Bercy, puisque les exonérations fiscales se sont tout de même élevées à 234 millions d’euros en 2016, ce qui n’est pas neutre. On peut donc considérer aujourd’hui que le bilan global est assez positif. Pour l’heure, il n’entre pas dans nos intentions de revenir fortement sur ce dispositif, si c’est la question que vous me posiez.
Favoriser l’emploi des habitants de ces quartiers dans le cadre des dispositifs existants ou que nous allons mettre en place est bien sûr une priorité. C’est l’un des enjeux fondamentaux de la politique de la ville dans les quartiers prioritaires.
Comme je l’ai déjà indiqué, nous allons créer 20 000 emplois francs en 2018, l’objectif étant qu’ils soient réellement créés. Les moyens seront là, mais il faut arriver, pour éviter certains échecs antérieurs, à mettre en place un dispositif permettant la création de ces 20 000 emplois francs. J’ai dit qu’il s’agissait d’une expérimentation, mais elle a vocation à être développée en fonction du bilan que nous en tirerons.
Je partage vos préoccupations, madame la sénatrice, et je sais le soin que vous apportez à ce dossier.