Le présent amendement vise à supprimer le prélèvement prévu annuellement sur les crédits du Fonds de prévention des risques naturels majeurs – 71 millions d’euros en 2018 – afin de faire mettre en œuvre par l’État un renforcement des actions de prévention, en particulier pour les risques d’inondation et de submersion marines.
À l’heure de la concertation pour la création d’un second plan d’adaptation au changement climatique qui mettra l’accent sur l’importance de la prévention face aux risques dévastateurs liés à celui-ci, il paraît incompréhensible que la France fasse le choix d’affaiblir financièrement un secteur aussi stratégique pour l’avenir.
Comment, à l’heure où la prévision et la prévention peuvent être les rares armes dont nous disposons pour éviter des catastrophes humanitaires à la chaîne, la France peut-elle manquer d’ambition au point de se démunir d’une capacité d’investissement sur l’avenir ?
Mes chers collègues, tous les territoires sont aujourd’hui attentifs à leurs capacités de résilience face aux aléas climatiques, dans tous les domaines – inondations, incendies, sécheresses, etc. Amputer le Fonds de prévention des risques naturels majeurs serait un signal décourageant face à la nécessité d’une mobilisation totale et continue des collectivités sur ce sujet. L’État doit poursuivre – et même accentuer – ses efforts d’accompagnement et de soutien.
Pour conclure, je signale que c’est notre collègue Ronan Dantec qui a été l’initiateur de cet amendement.