Cher monsieur le secrétaire d’État, je ne peux pas vous suivre dans votre argumentation. Nous connaissons depuis longtemps les notes qui vous ont été préparées par Bercy, mais il faut faire une différence entre l’ensemble des productions et les chênes ou les hêtres truffiers.
L’Espagne, que vient d’évoquer Bernard Lalande, pays qui est également membre de l’Union européenne, n’applique pas les mêmes règles que nous. Là est le vrai scandale !
Si nous voulons préserver une culture de grande qualité de la truffe dans notre pays, il faut que le Sénat soutienne l’amendement qui a été présenté par Mme Mélot au nom de son groupe. Pour ma part, c’est ce que je ferai. Il y va de l’avenir de ce secteur de l’agriculture. La trufficulture est une niche dans la « ferme France », mais elle fait vivre de nombreux agriculteurs et, pour eux, c’est bien souvent un complément de revenus, qui leur permet de gagner leur vie.
Les différences qui existent entre l’Espagne et la France ne sont plus acceptables. C’est la raison pour laquelle, monsieur le secrétaire d’État, je suis au regret de vous dire que notre groupe votera unanimement l’amendement de Mme Mélot, qui est très important pour l’agriculture de notre pays, en particulier dans un moment où elle connaît nombre de difficultés.
Nous sommes à la fin du mois de novembre. Va commencer la saison de la truffe – très consommée à Noël –, qui ira jusqu’à la fin de février. D’ailleurs, monsieur le secrétaire d’État, si le Gouvernement venait à changer d’avis, vous pourriez peut-être être invité au repas du Sénat exclusivement consacré à la truffe ; si vous ne changez pas d’avis, vous ne le serez pas, tant pis pour vous !