Intervention de David Assouline

Réunion du 27 novembre 2017 à 14h30
Loi de finances pour 2018 — Article 25

Photo de David AssoulineDavid Assouline :

Ce n’est pas une question de mauvaise gestion. Simplement, à un moment donné, quand il n’y a plus les moyens, on est obligé de réduire la voilure.

Bien sûr qu’on peut rationaliser, j’en suis certain, mais la rationalisation ne doit pas affaiblir le service public. Demain, tout le monde pleurera quand le service public ne sera plus à la hauteur et que les gens cesseront de le regarder. À ce moment-là, ils ne voudront plus payer la redevance. Or, je vous le dis, toutes les enquêtes d’opinion montrent que nos concitoyens font globalement la différence entre le service public et le reste. Ils apprécient la qualité du service public, même si, les uns et les autres, nous aimons plus ou moins certains programmes.

Si l’on parle de créations et d’investissement, sachez que le prix international de la meilleure série internationale a été dernièrement attribué à une série produite par France Télévisions.

Le service public s’est modernisé avec internet, il s’est rationalisé en organisant la chaîne Franceinfo avec Radio-France et le service public de l’audiovisuel à l’international. Tout cela existe, avec du personnel qui le porte avec cœur !

Et ici, dans cette enceinte, on laisserait entendre que tout va bien, que le service public en a assez, voire trop. Mais tout le monde râlera si Complément d’enquête ou d’autres émissions de qualité sont supprimés. Eh bien, sachez-le, les gestionnaires du budget de France Télévisions dont les crédits sont réduits de 30 millions d'euros sont obligés de répercuter cette baisse sur leurs investissements et de supprimer des programmes de qualité !

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