Roger Karoutchi ne voit pas de lien entre ce qui se passe pour le Charles-de-Gaulle Express et ce qui pourrait se passer pour le Grand Paris Express. Moi, j’en vois un : la manière dont tout ça va se terminer. À force de mettre sur la table tellement de projets de transport qui coûtent si cher, l’État va être obligé de faire des choix. Or comment vont être dictés ces choix ? On va nous dire que les jeux Olympiques sont prioritaires et, crac, le Charles-de-Gaulle Express aussi !
Franchement, il faudra refaire l’histoire de ce dossier. Je le suis depuis les années 2000 ; la base chantier devait être implantée chez moi, aux Pavillons-sous-Bois. Après je ne sais combien de projets, à la fin, l’État nous a dit qu’il n’y aurait pas d’argent public investi dans ce projet ; il pourrait être financé par le secteur privé. Or voici qu’aujourd’hui on nous dit qu’il faut amener 1, 7 milliard d’euros.
Que va-t-il se passer pour le Grand Paris Express ? Aujourd’hui, son coût est effectivement estimé à 35 milliards d’euros. Je tiens à rassurer, de ce point de vue, nos collègues de province : ce n’est pas vous qui payez. Comme Roger Karoutchi l’a bien dit, ce sont les entreprises et les particuliers franciliens qui financent ce projet, par une taxe spéciale d’équipement. On voit bien qu’il va coûter très cher. C’est pourquoi plusieurs lignes se retrouvent sur la sellette : la ligne 17 – et c’est pourquoi je soutiens mon collègue Bazin –, mais aussi les lignes 15 Est et 16 Est en Seine-Saint-Denis, …