Monsieur le sénateur Buffet, j’ai lu avec attention votre rapport.
Je partage vos sentiments sur l’effort à faire en matière de politique d’immigration. Nous devons à la fois être fermes, c'est-à-dire éloigner un certain nombre de personnes du territoire lorsqu’elles ont été déboutées, et bien accueillir celles que nous accueillons. Dans les prochaines années, nous accroîtrons donc encore nos efforts en matière d’intégration, dont vous avez souligné que le budget était en hausse. C’est tout à fait nécessaire.
J’en viens à vos propos sur le financement de l’éloignement. Permettez-moi de vous dire que vous faites une erreur de lecture. Vous indiquez que ce budget est en baisse. Or, l’année dernière, 10 millions d’euros étaient affectés au financement des « jungles » de Calais et de Grande-Synthe. Depuis leur démantèlement, cette somme n’a plus à être employée. Le budget dédié à ces politiques connaît donc, en réalité, une augmentation de 4, 5 millions d’euros.
Oui, nous nous soucions de l’éloignement. Nous allons créer, d’ici à la fin de l’année, 400 places supplémentaires de centres de rétention administrative.
Pour vous donner quelques chiffres, je vous indique que le nombre d’éloignements est en hausse de 8 % depuis le début de l’année. Cette hausse est même de 123 % pour les migrants « dublinés », sujet que nous aborderons sans doute bientôt.