Ma question s’adresse à M. le ministre de l’agriculture.
Les représentants des pays membres de l’Union européenne ont trouvé ce lundi un accord concernant le renouvellement de l’autorisation du glyphosate pour cinq ans. Votée à la majorité qualifiée, cette décision n’est pas conforme à ce qu’avait défendu la France.
Le Président de la République a fait savoir qu’il a demandé au Gouvernement de prendre « les dispositions nécessaires pour que l’utilisation du glyphosate soit interdite en France […] au plus tard dans trois ans ». Je pense, monsieur le ministre, que l’ensemble des parlementaires ici présents est favorable à ce que l’on recherche des alternatives au glyphosate. La profession agricole elle-même soutient le lancement d’un contrat de solution pour remédier à cette utilisation.
Est-il concevable qu’on fasse subir, pendant deux ans au moins, une nouvelle distorsion de concurrence à nos agriculteurs, alors même, je le rappelle, qu’ils traversent une crise sans précédent, qu’un sur trois gagne moins de 350 euros par mois, et que le Président de la République avait pris l’engagement, durant sa campagne électorale, de stopper toute forme de surtransposition européenne en matière agricole ?