Ma question concerne également le glyphosate, mais aborde le problème sous un angle différent.
L’Union européenne vient d’autoriser pour cinq ans supplémentaires l’utilisation du glyphosate, créé par Monsanto et dont on s’interroge sur les effets cancérogènes probables.
Les consommateurs sont inquiets et s’expriment de plus en plus vivement sur la qualité des produits alimentaires et leur impact sur la santé. Les agriculteurs, eux, contestent la décision de la France d’interdire l’utilisation du glyphosate sur son sol dans trois ans au plus tard, comme cela a été annoncé hier par le Président de la République.
Malgré de nombreuses études, il est quasi impossible de savoir, à ce jour, si le glyphosate et ses additifs sont toxiques pour l’homme ou pas. Le Centre international de recherche sur le cancer, agence de l’OMS, a annoncé des effets cancérogènes probables, alors que l’Agence européenne de sécurité des aliments est arrivée à une conclusion inverse. Différentes études individuelles aboutissent, elles aussi, à des évaluations contradictoires. Au regard de ces diverses conclusions, il semble indispensable de revoir le processus d’évaluation de ces substances.
Je vous remercie, madame la ministre, de bien vouloir m’indiquer si les trois ans annoncés seront suffisants pour mener à bien des études fiables et si nous avons la capacité de trouver prochainement des alternatives à l’utilisation de ce produit. En outre, comment la France envisage-t-elle d’agir auprès de la Commission européenne afin d’élaborer une stratégie de sortie rapide de l’utilisation du glyphosate ?