Ma question s’adresse à Mme Marlène Schiappa, secrétaire d’État chargée de l’égalité entre les femmes et les hommes.
Le chef de l’État s’est exprimé samedi 25 novembre, lors d’un discours sur l’égalité entre les femmes et les hommes, déclarée « grande cause du quinquennat », au cours duquel il a annoncé ses « trois priorités » : « l’éducation et le combat culturel en faveur de l’égalité », « un meilleur accompagnement des victimes » et « un renforcement de l’arsenal répressif ». On ne peut que souscrire à ces trois axes prioritaires.
L’objectif est vertueux, car, même si les rapports et la situation des hommes et des femmes ont évolué ces dernières années, il reste encore beaucoup à faire en faveur des femmes, tant dans la vie professionnelle que dans la vie de tous les jours. On sait que la situation des femmes est parfois difficile, du fait des violences sournoises qu’elles subissent et de la banalisation de ces violences.
Dans certains quartiers, les femmes ne peuvent plus sortir seules, ni porter de jupe ou de pantalon, par crainte de recevoir une bordée d’injures. La mise en cause de la parole des femmes victimes de ces agissements et l’impunité des agresseurs sont intolérables. Cette situation n’est pas acceptable dans une démocratie comme la nôtre.
Madame la secrétaire d’État, évoquant les missions de votre secrétariat d’État, vous avez déclaré ceci : « La politique de l’égalité femmes-hommes doit prendre en compte les spécificités des territoires. » En d’autres termes, on n’apprécierait pas de la même façon l’égalité entre les femmes et les hommes selon l’endroit où l’on est.
Ma question est simple : existe-t-il des territoires de la République où les droits des femmes ne seraient pas les mêmes et pas les mêmes que ceux des hommes ?