Je me suis déjà expliquée sur cette phrase, mais je vous remercie, madame la sénatrice, de me donner l’occasion de le refaire.
Quand ai-je dit que les politiques publiques d’égalité entre les femmes et les hommes devaient tenir compte de la spécificité de chaque territoire ? Je l’ai fait lors de l’assemblée générale du CNIDFF, le Centre national d’information sur les droits des femmes et des familles, en prenant l’exemple des Pays de la Loire. Je disais que, en termes de politiques publiques, la priorité n’est pas la même vis-à-vis d’une agricultrice qui vit à Marigné-Laillé, dans la Sarthe, et qui est éloignée du premier point d’accès d’urgence, que vis-à-vis d’une femme qui vit à Nantes, à côté d’un pôle numérique French tech, où l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes est très forte.
Voilà ce que j’ai dit ! Je ne faisais aucunement mention des territoires perdus de la République. Je déplore, et j’ai déploré pendant des mois, l’instrumentalisation odieuse qui a été faite par l’extrême droite de cette phrase sortie de son contexte. Je vous remercie donc, une nouvelle fois, de m’avoir posé cette question, qui me permet de répondre très clairement sur ce point.
Au demeurant, plusieurs de mes collègues ont également dit que leurs politiques publiques devaient s’adapter à la spécificité de chaque territoire : la santé au regard des déserts médicaux, les transports pour ce qui concerne l’accès aux moyens de transport, l’intérieur pour la répartition de la police de sécurité du quotidien. Il ne convient pas d’y voir là une quelconque allusion à l’islamisme ou à l’islamisation, puisque telle est la question qui m’est posée.