Je veux juste rassurer notre collègue, le Président François Patriat. Il ne s'agit ni de manipulation ni de signe hostile, comme l'a rappelé notre collègue M. Ladislas Poniatowski, à l'endroit de nos armées. Bien au contraire ! Mon devoir de président, au début de mandature, est de faire respecter le vote exprimé par le Parlement l'année dernière ; et en ces temps où l'on exige des responsables politiques de la transparence, il n'est plus admissible d'user de ces méthodes de régulation - qui ont été d'ailleurs été pratiquées par tous les gouvernements confondus... Notre collègue M. Jean-Marc Todeschini a très judicieusement rappelé qu'il s'agissait d'un choix gouvernemental. 700 millions d'euros ne représentent pas une mince affaire, surtout quand on connaît les difficultés de fonctionnement que connaissent nos armées ! C'est là un signal qui vise à aider la ministre des armées dans son « dialogue » avec d'autres autorités gouvernementales, pour que l'on sorte effectivement de cette situation. C'est le moyen de nous faire entendre, car de tels procédés ne sont plus tolérables et nous n'avons plus que ce moyen-là pour nous exprimer. Je consulte donc à nouveau la commission sur les crédits de la mission Défense.
Le groupe LREM vote pour l'adoption des crédits de la mission Défense ; le groupe CRCE et Mme Gisèle Jourda votent contre l'adoption des crédits de la mission défense ; l'ensemble des autres groupes s'abstient.
L'expression de notre vote est très claire : c'est donc un avis d'abstention que la commission exprime sur les crédits de la mission Défense pour 2018.