Mon Général, en raison des délais très contraints qui sont imposés à cette audition, je vous propose d'apporter une réponse écrite aux questions demeurées sans réponse.
Général André Lanata, Chef d'État-major de l'Armée de l'air. - Nous transmettrons directement aux sénateurs des éléments écrits de réponse. Je souhaite juste évoquer deux points très rapidement. En ce qui concerne la composante nucléaire aéroportée et le futur missile, je privilégie l'hypervélocité, à condition que cela soit technologiquement et financièrement accessible à l'horizon 2035, et un porteur de type chasseur. Je crois personnellement à la pertinence de notre modèle et au besoin de continuer à recourir à un chasseur performant, car ce sont bien les qualités de pénétration du couple chasseur-missile qui sont gage de la capacité de percer les défenses ennemies et donc de la crédibilité de la composante nucléaire aéroportée, crédibilité sur laquelle repose le principe même de la dissuasion nucléaire. Les études en cours devront déterminer les compromis entre le porteur et le vecteur. A ce stade, rien ne permet d'affirmer qu'il faudra augmenter la taille du porteur.
En ce qui concerne les drones, je considère que les drones MALE sont avant tout des systèmes de surveillance complémentaire, dont je vois difficilement comment ils pourraient aujourd'hui remplacer les flottes actuelles. Quant à leur articulation avec l'aviation de chasse, les hélicoptères de combat, et les avions Atlantique 2 - ainsi que pour les autres questions -, je vous apporterai une réponse par écrit.